Plus de trophée Alain-Godon au Touquet : l’artiste a décidé de jeter l’éponge

La Voix du Nord - Novembre 2012

Il n'y aura eu que quatre éditions du Trophée Godon. La cinquième ne verra jamais le jour. Alain Godon vient de faire savoir qu'il cessait de s'en occuper. « Un très, très gros navire à diriger », analyse-t-il. En effet, depuis quatre ans, en juillet, Alain Godon réunissait au Touquet un millier d'artistes - des peintres pour la plupart. Chacun apportait une oeuvre et le jury en désignait une pour le trophée. Un cadeau du ciel pour l'heureux élu, puisqu'il se voyait la possibilité d'exposer dans une prestigieuse galerie de Miami et repartait avec un chèque conséquent. Alain Godon a investi beaucoup de son temps et de son argent. « Je passe la main, poursuit-il, pour me concentrer sur ma carrière d'artiste peintre. C'est avec un grand regret que j'ai dû prendre la décision d'arrêter, en pleine réussite, ce festival. » S'il passe la main, personne n'a l'intention de la saisir. La ville ne souhaite pas reprendre ce festival. « On ne peut pas faire du Godon sans Godon, explique Daniel Fasquelle. C'est lui seul qui a le savoir-faire, le carnet d'adresses, le seul à pouvoir réunir un millier d'artistes. Il n'y a pas de fâcheries entre nous. Ce festival lui prenait beaucoup de temps et d'énergie. Alain Godon se met en retrait maintenant, maiscela ne veut pas dire qu'il n'organisera pas des événements de manière ponctuelle, par la suite. » En attendant, en matière d'animation estivale, il faut « boucher » le vide laissé par la disparition de ce festival de peinture. « Il y aura quelque chose à la place, affirme le maire du Touquet. On travaille sur une autre idée. » Un Lux festivalplus musclé L'idée, c'est de développer le Lux Festival dont l'édition pilote a eu lieu en juillet dernier. Daniel Fasquelle souhaite voir se développer ce festival sur le thème de la lumière, de façon à ce qu'il dure de la fin juin jusqu'au 14 juillet. « On ne peut pas développer en détail tout ce que l'on fera, on est en pleine réflexion sur le sujet, poursuit le maire. Mais dans ce festival, il y aura une place pour les artistes. On ne va pas en inviter un millier comme le faisait Alain Godon, mais une vingtaine qu'on sélectionnera sur les candidatures qu'ils auront déposées sur Internet. Et les artistes sélectionnés auront la possibilité d'exposer leurs oeuvres pendant un mois. On les disposera dans les endroits stratégiques de la ville et un jury sélectionnera la meilleure. » Quant aux toiles des artistes qui ont remporté les éditions du Trophée Godon, elles ne disparaîtront pas avec lui. Elle sont toujours exposées de façon permanente au musée du Touquet. Au moins pour garder le souvenir de cette belle aventure.   FABRICE LEVIEL